Roman assez surprenant, que « Le colibri », avec un fonctionnement sous forme de mosaïque dans beaucoup de paramètres : les lieux, les temps et les personnages, qui surprend le lecteur. Thèmes sur l’amour familiale, sur l’amour tout court et l’amitié y sont abordés en ne noria de chapitres courts.
Ce colibri – l’oiseau, ici – à la particularité de pouvoir faire du vol stationnaire et surtout de reculer. Mais sa spécificité se trouve d’être petit; comme Marco Carrera, ophtalmologue, marié, et père. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Pourtant, sa maison d’été de Bolgheri, sur la côte Toscane, sera le lieu des joies et des drames, qui vont générer l’explosion de cette famille. En effet, la personnalité de Marco possède plusieurs visages (joueur invétéré, amant épistolaire, mais malgré tout un attachement viscéral à sa fille et petite-fille). Et surprenant, sa faculté de rester stoïque face à l’adversité – et il n’en manque pas ! –, et voire se réfugier dans le passé.
Ce héros me semble subir, se relever et continuer à avancer sans savoir vraiment ce qu’il veut ! Il laisse la roue de la vie avancer et se persuade d’avancer… » Comme des larmes dans la pluie » Le bonheur l’a-t-il atteint ? Mais la pusillanimité et la pugnacité à ses limites et il choisira une solution d’anomie, d’évitement comme son caractère le prédestine…
Le livre de » Sandro Veronesi » se veut une étude sur la vie, le devenir ; mais il appert que j’ai du mal à en cerner tous les aspects suggérés et envisagés. Et conséquence, je n’ai pu me mettre à l’aune des questionnements de l’auteur, et garde, un sentiment d’incomplétude.
