» Jussi Adler-Olsen » m’ entraîne encore, dans la critique de notre société moderne, après » Malédiction « . Le second volet met en exergue, cette fois-ci, la jeunesse nantie, dont l’unique passion hormis la puissance de l’argent consiste, à l’abri de toute barrière, d’humilier les faibles, sans remords, et de les faire souffrir, voire de les tuer et ceci en toute impunité ! Chez ces gens-là, il convient d’avoir des plaisirs, des jeux à l’aune de leur richesse et désœuvrement. Et comme indiqué dans le récit, leur modèle reste le film de Stanley Kubrick, » Orange mécanique « . Quelle perversité, quelle lâcheté, bref une satire sociétale.
Je retrouve le vice-commissaire Carl MØrck, suivi de l’inénarrable syrien Assad et d’une nouvelle recrue surprenante: Rose Knudsen. Sur son bureau au sein du département V – les affaires non élucidées – il s’intéresse et choisi un dossier de 1987 concernant le meurtre de deux jeunes gens dans une maison de campagne ; pas de vol ni de viol ! Malgré une enquête bâclée et non résolue, neuf ans plus tard un homme se dénonce être l’auteur de ces crimes. MØrck s’aperçoit bien vite, que celui-ci fait partie d’une bande de quelques élèves d’un collège très réputé. Dont l’antienne consiste à braver l’autorité, et dont l’ultime plaisir réside dans l’utilisation de la violence gratuite, et au hasard. D’autant plus, que ces énergumènes bénéficient d’une grande impunité, garantie par la position sociale de leurs parents, qui utilisent la corruption, pour la protection des leurs quelles qu’en soient les conséquences pour les autres. La strate de la bourgeoisie exécrée, l’essence même des hommes de pouvoir : égocentriques et sans scrupules.
Le décor est planté, pour cette seconde enquête, s’ensuit une longue et dangereuse traque de recherches des preuves pour annihiler les horribles prouesses de ce gang de l’absurde, des psychopathes où les notions d’empathie et de compassion ne figurent aucunement dans leurs personnalités vouées uniquement à la destruction et même la mort ! Je retrouve également ce climat délétère avec le roman de Karine Giebel : » Chiens de sang « .
En résumé, difficile de lâcher ce thriller sans avoir suivi les pérégrinations du commissaire, pour obtenir le juste châtiment des pervers. Je vais donc suivre cette série du département V ; qui mêle le suspens à l’originalité des scénarios qui, il faut en convenir, suit de près les côtés sombres de l’espèce humaine. Admirable auteur danois de polar de qualité.
