Une grande question de Christophe Hondelatte : » Pourquoi l’Homme fait-il du mal ? « , en préface de ce récit. Je n’ai pas la réponse bien sûr, où plutôt tellement de possibilités, que je préfère rester humble et laisser chacun y trouver sa vérité. » Yann Botrel » à rédiger un roman adapté mais largement historique ; connu sous divers noms : La malle sanglante de Millery, l’affaire Gouffé, entre autres.
Les faits : la disparition à Paris d’un huissier de justice réputé mais non vertueux, Toussaint-Augustin Gouffé, le 26 juillet 1889. Son corps sera retrouvé, près de Lyon, au lieu-dit » la tour de Millery » dans un buisson. Deux jours après, une malle en bois est retrouvée avec une étiquette comportant la mention Paris à Lyon qui se trouve collée sur celle-ci. Dans ce dossier, l’intervention du professeur Alexandre Lacassagne opérera une nécropsie qui permettra d’identifier l’huissier assassiné ; sans doute les bases de la police scientifique.
Une affaire qui mettra en au premier plan, un couple d’amants sociopathes, pour lequel il n’existe pas de tabous ni barrière morale, bref un couple de tueur. Un homme qui sillonnera le monde, en tant que militaire, négociant mais dont l’arme principale sera l’arnaque, seulement dans le meilleur des cas, en effet Michel Eyraud est un escroc et vit d’affaires louches. Sa jeune compagne, Gabrielle Bompard, au caractère insolite, se prostitue également en cas de besoin de sombres affaires.
Le procès de ces assassins débutera le 16 décembre 1890 en cour d’assises de la Seine, et le jugement rendu le 20 décembre. Maître Henri-Robert plaide pour sa cliente, en stipulant que Eyraud l’aurait soumise via l’hypnose, pour éviter la peine capitale. Une affaire d’importance aux multiples rebondissements, évidemment suivie par la presse, adepte de ce type d’événement. Et ce, pendant plus d’un an, mais n’est-ce pas le fonds de commerce des médias ? Quel plaisir de tout temps, de traquer les personnalités et les hommes de pouvoir !
Dune grande facilité de lecture, » Absinthe « , nous brosse un portrait rapide du contexte de cette période et de nous emmener à vibrer d’un fait avéré qui passionna la France.
Merci aux Éditions du Gros Caillou et Babelio pour m’avoir fait découvrir cette affaire criminelle du XIXe siècle.
