Vindicta — Cédric Sire

Une lecture addictive, un pavé de presque 800 pages, des chapitres courts, une intrique superbement ficelée et pour apothéose, un final étincelant. Cédric Sire ne donne pas dans la demi-mesure dans le portrait de ses personnages, avec leurs qualités et défauts, mais également dans la description de certains passages violents à la limite de la cruauté gratuite ; mais c’est ainsi que la vengeance abreuve sa soif.

Driss, Élie, Damien et Audrey, quatre jeunes sans avenir, perdus dans leur quartier sans avenir, sans choix de vie, mais remplis du désir tenace de s’en sortir. Et quel moyen reste à leur portée, quand les portes se ferment. La solution facile a priori : le braquage ! Le départ d’une descente aux enfers qui va entraîner cette bande de paumés, dans la voie d’une spirale sans fin ; où vont se mêler, la peur, le repentir, la désillusion mais surtout l’angoisse de mourir, l’angoisse du vide, l’angoisse de la souffrance, enfin l’angoisse du néant.

Au départ, un rêve – une bêtise – qui se transforme en cauchemar. En effet que faire contre un tueur entraîné, une ombre qui évolue sans vergogne. Non ! Pas un être humain, mais une âme assoiffée de vengeance et qui demande le châtiment, et pour laquelle le pardon n’existe pas…Une âme doublée d’une absence totale, d’humanité, de vulnérabilité…

La vindicte est en marche et rien ne pourra l’arrêter.

L’auteur a quitté le fantastique pour le pur thriller, qui ne laisse pas indifférent, pour les adeptes d’un genre sans fioritures, sans digressions, sans concession, avec une pointe d’humanisme nécessaire, et avec un rythme court allié à une justesse d’écriture qui laisse pantois le lecteur. Bienvenue dans le monde de Cédric Sire.

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