Mrs Dalloway — Virginia Woolf

L’un de romans les plus connus de Virginia Woolf, édité en 1925, « Mrs Dalloway ». Qui a priori peut paraître suranné, mais qui sera toujours moderne par son style d’écriture qui insuffle un art du récit en s’intéressant au flux de conscience, c’est-à-dire au flot de pensées et de sensations qui traversent l’esprit des personnages.

Dans une ambiance littéraire de la haute société anglaise, l’auteure retrace la journée d’une femme de la haute bourgeoisie. À ne pas rapprocher de « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme »de Stefan Zweig, une femme qui confie au narrateur le récit de rencontre amoureuse avec un jeune homme. Ainsi en juin 1923, Clarissa Dalloway qui déambule dans les environs de Big Ben, réfléchit au choix de l’époux qu’elle a choisi il y a quelques années, en l’occurrence Richard Dalloway au lieu de Peter Walh. Un choix qui représente le respect des convenances, de son bien-être social au détriment de son amour de jeunesse. Et, en parallèle, sur la réception qu’elle doit organiser le soir chez elle, avec la présence du Premier ministre.

À l’instar, de son héroïne qui avait un penchant pour l’amour lesbien ; et une fascination pour les thèmes de l’eau ; il en fut de même pour Virginia Woolf.

Il n’y a pas d’intrigue allant crescendo vers un épilogue attendu ou non ; mais plutôt une suite de rêveries, d’états d’âme, de suites de réflexions qui passent parfois du coq à l’âne. Car Clarissa au milieu de toutes ses digressions, s’adosse à ce qu’elle aime, et c’est tout simplement la vie.

Ce roman classé comme l’un de ses plus grands succès, classe Virginia Woolf comme l’une des plus grandes romancières anglaises, et laisse entrevoir la vision de la dépression qui en permanence l’habitera. Et comme un nuage qui voile le soleil, le silence tombe avec pudeur sur le destin de cette femme émérite. J’ai apprécié ce roman à lire non pas d’une traite, mais plutôt en suivant les circonvolutions existentielles de la romancière, qui dans la déception de voir Mrs Dalloway s’épanouir dans la représentation de la foire aux vanités et regarder Clarissa s’étioler dans le sentiment d’avoir rater sa vie.

2 réflexions au sujet de “Mrs Dalloway — Virginia Woolf”

  1. Je l’ai vu dans la boite à livres près de chez moi … en anglais. J’ai hésité à le prendre, mais vu mon niveau d’anglais et ton retour, j’ai bien fait de ne pas le prendre. S’il s’agit d’une suite de rêveries, le vocabulaire doit être très descriptif ou en tout cas, pas forcément abordable en langue étrangère. Je le lirai en français du coup. Merci pour ton retour.

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