Noyade — J.P. Smith

Un thriller qui multiplie des fausses pistes, un scénario sombre voire noir, concernant la mort du petit Joey, et la bassesse d’un être humain qui stagne dans l’abîme de l’inconséquence, de son déséquilibre affectif, et de sa lâcheté.

Ainsi Joey âgé de huit ans va dans un centre de vacances isolé dans la forêt pour quelques semaines ; car ses parents souhaitent évoquer une possible séparation, raison de leur « abandon » de leur fils. Un moment de calme pour celui-ci d’être loin des querelles et disputes ; et de se créer de nouveaux amis et ainsi éviter la solitude. La fin de ce séjour approche et leur professeur de natation, se targue de réussir à faire nager tous ses élèves jusqu’au ponton au milieu du lac. Or le petit gamin ne sait toujours pas nager et a une peur bleue de l’eau…Alex Mason décide de l’amener sur le ponton et avec désinvolture, l’abandonne !

Vingt ans après, tout réussi pour Alex, que ce soit professionnellement ou dans la vie privée. Quand soudain tout va déraper, des signes inhabituels, des contrariétés surgissent et s’aggravent inéluctablement. Le destin frappe à la porte…

J.P. Smith utilise à merveille ses talents de scénariste, avec la noria des inévitables fausses pistes, et créé un effet mélodramatique crescendo avec la disparition du petit garçon et la situation d’un homme inconséquent qui se débat pour y échapper.

Une série noire qui se lit rapidement et avec intérêt. J’ai eu un sentiment surprenant cependant dans un premier temps, en entrant dans la vie d’Alex Mason et son idéale famille, et de la destruction programmée de celle-ci. Mais il faut être réaliste et l’on ne peut prendre en pitié l’auteur de faits – homicides – alors que pour cacher son couardise et son ignominie pendant sa jeunesse, il fera tout pour échapper à sa responsabilité…Dans son cas, pas de rédemption possible ; mais le bras de la justice des hommes qui va lui faire comprendre qu’il doit expier ses agissements passés. Dès lors, il ne sera plus le parangon d’un homme ayant la robe de l’honorabilité dans son milieu bourgeois ; mais un triste sire.

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